Le terroir occupé actuellement par la commune de Charmes a fait partie aux XIIème et XIVème siècles de la seigneurie de Coucy, plus précisément de la Châtellenies de La Fère (armoiries des Coucy : « fascées de vair et de gueules de six pièces »).
Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, Charmes passe successivement aux familles de Héricourt, du Passage, du Chesne puis de Flavigny (armoiries des Flavigny : « échiqueté d’argent et d’azur à l’écusson de gueule posé en abîme »).
En 1878, une petite fabrique de limes qui existait à Charmes depuis trente ans, est rachetée par Alfred MAGUIN. Celui-ci profite de l’essor de l’industrie sucrière et transfomre en quelques années sa fabrique qui employait 40 personnes en une « manufacture » dont les effectifs dépassent 400. Le village se développe en même temps que l’usine : de 359 habitants à la veille de la Révolution sa population passe à 1100 en 1914. Aujourd’hui elle voisine 2000 habitants.
Dans la nouvelle église construite en 1911, les deux activités principales du village sont rappelées par des statutes et vitraux représentant Saint Fiacre (patron des jardiniers) et Saint Eloi (patron des ouvriers du fer).
Situé sur la « ligne Hindenburg », Charmes qui a été évacué par les allemands en mars 1917, subit d’importantes destructions (maisons, clocher de l’église, usine Maguin, …). On déplore 30 victimes. La croix de guerre est décernée à la commune (J.O. du 21 octobre 1920).
Au cours de la guerre 1939-1945 : sept victimes dont deux civils. Guerre d’indochine : une victime.